13 août 2021 – Ribadesella
Suite des aventures sur la côte Nord espagnole, avec la région des Asturies. Nous faisons une belle nav’ de 30 milles vers Ribadesella, un petit port au fond d’une rivière dont on est pas près d’oublier l’arrivée. C’est une petite baie brassée par la houle du Golfe de Gascogne, avec une grande plage pleine de surfeurs. Pas très rassurant quand on commence à surfer avec nos 8 tonnes en s’approchant du rivage, mais heureusement on arrive à rejoindre le chenal très étroit qui mène à une petite marina. Dans cette région les nuages semblent figés sur les Pyrénées, c’est très beau, très vert mais aussi très très humide… Heureusement l’ambiance est plus chaleureuse dans le centre-ville où l’on a hâte de déguster notre première caña con tapas. Mais pour être précis, ici on ne mange pas beaucoup de tapas, mais plutôt des « raciones para picar ». Cela revient un peu au même : beaucoup de friture (croquetas de jamon en tête), et surtout le cachopo : un énorme cordon bleu à partager, avec du jambon en plus du veau et du fromage. De quoi récompenser l’équipage pour cette belle traversée achevée la veille !
14 août 2021 – Ribadesella (suite et fin)
Journée chill à Ribadesella, avec un excellent brunch à bord suivi d’une session surf sur la plage pour tout l’équipage. Vagues puissantes, pas mal de machines à laver et de stérimars (les habitués de ce sport un peu ingrat comprendront), et de beaux succès dans la mousse. Le soir, une petite bruine ininterrompue s’abat sur cette ville charmante mais sans soleil, qui nous décidera à adopter la stratégie « on a vu le Nord de l’Espagne, maintenant on trace vers les alizés portugais ».
15-16 août 2021 – Gijón
Départ de bon matin avec la marée haute pour Gijón, escale connue sur cette côte. L’arrivée n’est pas très engageante (une raffinerie et beaucoup d’immeubles) mais dès les premiers pas dans la ville, on découvre un très joli centre-ville du début du XXème siècle. Il nous faut un peu de temps pour trouver une place en terrasse dans l’une des nombreuses « sidrerias » (il semble que tous les Celtes boivent du cidre !), pour finalement goûter un cidre qui ne vaut pas les bonnes bouteilles normandes ou bretonnes, trop sec et sans bulles… On reste pour la nuit dans l’espoir de trouver un mécanicien le lendemain matin car le refroidissement du moteur fuit.
Sur l’état du bateau, il est excellent même s’il est difficile de fiabiliser totalement un bateau préparé en 2 mois sans avoir beaucoup navigué, mais à part cela tout va bien et c’est déjà un très belle performance : Bossa Nova « marche » très bien ! On se dit quand même souvent que Manu a vraiment bien bossé ces dernières semaines, quant à lui il parle très souvent d’Antoine et de ses précieux coups de mains et conseils (un grand merci à lui).
16-17 août 2021 – 24h chrono en mer & Ria de Betanzos
Comme le 16 août est férié, pas de mécanicien et on quitte la région le 16 après le déjeuner pour une longue nav’ vers le soleil et une marina avec un chantier : ce sera Sada, à côté de la Corogne, à 138 milles. L’équipage se remet en configuration Grand large, avec une mer très dure au démarrage (vagues croisées) affrontée par Océane à la barre. Cette mer mettra nos estomacs à rude épreuve (merci au Stugeron) au large de Gijón. Heureusement, la houle devient plus régulière après le premier cap passé au bout de quelques heures et quelques bords de près, puis on passe travers pour une nuit magnifique à 7-8 nœuds (14kmh) sans interruption. Pour ne pas trop se fatiguer, on décide de faire des quarts seuls, en dormant à la gîte dans les couchettes avec des toiles en Tiroulis (non Pauline, ce n’est pas un tissu mais juste des toiles anti-roulis !! ;-)). Les quarts passent vite avec un ciel magnifique et un bateau qui trace, il faut juste surveiller la direction du vent et les bateaux de pêche qui peuvent s’approcher très vite sur les failles, quand le fond passe de 100m à 1000m. Une nouveauté : Pauline prend des quarts seule, c’est génial pour dormir plus ! Arrivée vers 14h à Sada, soit environ 150 milles (avec quelques bords de près et de largue) en 24h.
Sada n’a pas grand intérêt mais se trouve dans la très belle Ria de Betanzos, juste avant la Corogne et le cap Finisterre. On a trouvé un super mécanicien qui nous a vendu le bon bouchon d’échangeur pour 20 fois moins cher qu’en France (à retenir pour préparer un bateau : tout a l’air plus simple et économique à Sada). Manu est rassuré sur son moteur, il ne fuit plus et suite à une plongée dans le port, il a enlevé un chiffon bloqué dans l’hélice qui provoquait des vibrations sur l’arbre… Maintenant le moteur tourne comme une horloge.
18 août 2021 – Porto de Redes
Après une petite séance de bricolage à bord (et une plongée pour Hugues qui a laissé filer le bouchon du réservoir d’eau dans le port), nous quittons Sada pour Porto de Redes, juste en face dans la même ria. Quelques bords au près serré et très gîtés entre les cargos, une petite manœuvre pour récupérer le feu feu de hune (oui, ce sera la fin de sa courte carrière) tombé à l’eau après un coup d’écoute lors d’un virement de bord. Un feu de hune est-il vraiment indispensable ? A bord de Bossa Nova, on a un doute… Arrivée à un mouillage très mignon, Manu et Hugues ont le courage de braver les flots en annexe au moteur pour rejoindre le bord (les filles à la nage dans l’eau à 15°C) et petit verre sur la place principale du village avant un bon curry coco d’Océane sur le bateau (excellent, surtout complété par les saucissons Fuet de Charly qu’on adore).
Prochaine étape : Camariñas et le Cap Finisterre !
Signé Captain Hugues
1 réflexion sur “Côte Nord de l’Espagne”
Grandes marinejos la verdad!!! Jajaja como se dice alla, joder que bueno de leer sus exploits!! Me recuerdo que el capitan no duerme nunca, siempra con la patata y el sonreir! Un abrazo forte a vosotros y feliz « navigat »! feliz navigat, feliz navigat, prospero año y felicidad 🙂