Du 5 au 19 janvier, nous avons accueilli à bord de Bossa Nova Claire et Charly, des ami.es de très longue date de Manu. Un voyage important pour eux puisque c’était leurs premières vacances sans enfants depuis… longtemps ! Avec eux nous avons quitté la Martinique pour explorer les Grenadines, archipel de petites îles dépendantes de Saint-Vincent, et… wouah. Comme d’habitude, on laisse la plume aux invités pour raconter cet épisode !
Chers bossanovistes,
On s’est dit avec Manu et Océane qu’il serait sympa que le blog soit investi par de nouveaux auteurs. Non pas que les auteurs résidents soient mauvais, bien au contraire, mais pour amener une autre vision de l’aventure qui nous invite à partager avec eux.
Nous sommes Claire et Charly et notre séjour sur Bossa Nova était prévu juste après les fêtes. Autant vous dire que nous avons slalomé entre des cas contact, positifs, les annulations de vol et les grèves… lorsque nous sommes arrivés à Fort de France nous avons eu besoin d’une journée pour réaliser que le rêve un peu inaccessible devenait réalité !
Nous avons mis le cap vers les îles Grenadines dès le lendemain soir. Sur le chemin nous sommes passés à côté de Sainte-Lucie et de Saint-Vincent, pour arriver à Bequia. Cette navigation nous a permis de rencontrer les poissons volants et de découvrir le couple de capitaines dans leur simplicité et leur bon esprit. Leurs journées sont rythmées par des « whaou c’est trop beau », « hum c’est trop bon » ou encore « ah ah c’est trop cool ! » Cadre propice au burnout, comme vous pouvez l’imaginer.
Nous sommes allés à Canouan le lendemain, Cornouaille était déjà pris 😉 Arrivés aux abords de cette île on commence à réaliser le niveau d’intérêt des paysages qui nous attend à la taille des Yachts qui sont mouillés sur place.
Chaque mouillage est une découverte de merveilles dans les fonds marins. C’est marrant, je me rappelle plus de certains endroits par le type de fonds et de rencontres marines que nous avons fait que par les paysages de surface. Comme l’a dit très justement Océane, chaque corail est un véritable immeuble de vie marine. On a vraiment l’impression de plonger dans un aquarium/ baignoire à 28°C.
On est parti à Union, dans le mouillage de Clifton, le lendemain. A partir de cet instant la richesse sur les îles devient malheureusement l’opposé proportionnel à la richesse sur l’eau. Plus les yachts sont gros aux mouillage, plus les populations des îles sont modestes. Les habitants vivent principalement de ces mouillages et de l’activité touristique qui en découle d’ailleurs. On a contribué à développer l’activité locale à coup de Pina coladas et de Wing Foil… A Clifton, nous avons passé une soirée sur Happy Island, un îlot construit dans le lagon avec des récupération de coquillages, accessible uniquement en annexe ou en bateau taxi, avec un point de vue imprenable sur le couché de soleil mais surtout sur le spot de kitesurf. Le lendemain, on a tous expérimenté le Wing Foil dans le lagon. Je vous le recommande, c’est génial et assez accessible à tous.
Nous sommes ensuite arrivés aux Tobago Cays, point culminant de notre séjour. Depuis notre arrivée, Manu et Océane nous en parlaient très souvent, du coup, nous avions développé un certain niveau d’attente et d’exigence. Si vous n’avez pas le moral, je vous invite à taper « Tobago Cays » sur google image. On est dans la carte postale parfaite des Caraïbes. Ensemble de cinq petites îles (Petit Bateau, Petit Rameau, Jamesby, Baradal et Petit Tabac), avec une végétation tropicale cernées par des lagons turquoises de partout. On y est accueillis par des boat boys qui nous proposent une bouée et un barbecue de langoustes… Je n’ai pas encore parlé des boat boys, en général à deux sur des barques de 3 m très colorées avec un gros moteur à l’arrière d’un âge avancé. Ils sont dans toutes les îles Grenadines, on a l’impression d’être abordé par des pirates les premières fois, sauf que l’on s’aperçoit vite qu’ils proposent des langoustes grillées, des mangues et des banana cakes 😉
Au mouillage, on avait la chance au petit déjeuner de voir des têtes de tortues sortir tout autour du bateau. Dès que l’on plongeait autour du bateau, on rencontrait des tortues, des raies et des poissons coffres. Puis nous sommes allés au niveau de la barrière de corail pour plonger. C’était comme dans le monde de Némo, de la vie absolument partout, des couleurs incroyables. Et comme dans le monde de Némo, on a eu la chance de voir un Barracuda, géant selon les manifestants, assez grand selon la police 😉
Après cette expérience, nous somme allés manger des langoustes grillées le soir sur l’île de Petit Bateau. Après une journée comme celle-là, nous avions l’impression que Bossa Nova nous avait, en effet, téléportés dans un paradis. Bon j’avoue que le punch à aidé aussi 😉 Pour enchaîner, dans la dynamique, nous sommes allés à Petit Tabac, une toute petite île bordée d’un lagon, incroyable!
Fin de la récré, il fallait rentrer. Nous avons tranquillement entamé notre chemin retour. Bossa Nova nous a emmené à Mayreau pour passer une nuit. Nuit qui à été interrompue par des battement d’ailes… Une équipe de chauve-souris avait décidé d’investir Bossa Nova pour un after. Selon moi, une quarantaine, douze selon la police, elles nous ont mangé tous les fruits mais surtout elles ont repeint le bateau avec leurs crottes… Du coup, session ménage à 3h du matin. Sacré aventure, on était tellement bien, qu’il nous fallait quelques tracas.
Bossa Nova à mis le cap sur le retour en Martinique avec des escales à Bequia, Saint-Vincent et Sainte-Lucie. A l’arrivée à Sainte-Lucie, après un petit ballet avec un groupe de dauphins, nous avons mouillé dans l’Anse des Deux Pitons, anse bordée comme son nom l’indique par deux pitons de 1200m de haut ; on avait l’impression d’être un peu à la montagne avec les vaches au bord de l’eau. Sur les navigations entre les îles, en général éloignées de 40 km les unes des autres, on avait la chance de voir disparaître dans les nuages ou la brume l’île que l’on quittait pour voir apparaitre la nouvelle. Comme si on laissait ses moments que l’on venait de vivre là-bas dans un rêve. C’était le moment poétique de l’article, j’avoue, j’ai un petit coté Jean Claude Van Damme parfois (genre : « Un biscuit, ça n’a pas de spirit, c’est juste un biscuit. Mais avant c’était du lait, des œufs. Et dans les œufs, il y a la vie potentielle. « ) Merci JCVD!
A la Martinique nous somme arrivés au Marin ou nous avons rencontré Chérie Doudou, vendeuse de punch, fruits, épices, fournisseur d’accès à internet, notaire, taxi et j’en passe. Si vous arrivez en Martinique et que vous êtes perdu, demandez Chérie Doudou à l’aéroport. Trêve de plaisanterie, on a mangé des fruits incroyables, mélangés où pas avec du rhum.
Pour ceux qui nous connaissent, vous avez certainement remarqué que nous ne parlons pas une seule fois de pêche. Nous sommes des pécheurs plutôt expérimentés en Métropole, mais alors là-bas, que dire mis à part que ça à été un gros flop… On à même pensé pécher à la grenade par désespoir à un moment, l’idée venait d’ailleurs d’Océane… Mais non je rigole. En fait, pour imiter les coachs sportifs perdant lors des interviews d’après match, « ils ont été plus forts aussi bien techniquement que tactiquement ».
[Ndlr : quand on pêche avec Charly et Claire à Concarneau c’est plutôt :
« Tu veux quoi pour le diner ce soir ? du bar ? du lieu jaune ? une daurade ?
– Euh plutôt une daurade royale.
– Arf je sature un peu de la daurade royale, partons sur du Pagre c’est plus original. Partons 47°43.766N 3°59.655’W, on met un Jigs à 21 m, en plus on sera en pleine marée montante à 11h12, et puis avec une luminosité comme ça tu mets ce leurre là et on est bon… » Et en général le diner est servi.]
Puis nous sommes rentrés à Concarneau entre les vols annulés et les trains en retard pour retrouver nos filles. Nous avons été directement remis dans le bain avec un confinement avec les petites malades. Tout ça pour dire, merci beaucoup les copains de nous avoir permis des vous accompagner dans ce paradis, Bossa Nova est vraiment canon. Bon voyage à vous et aux chanceux qui vous accompagneront !
Claire et Charly