Tiens les revoilà eux ! Vous les reconnaissez ? Hugues et Pauline nous avaient accompagnés pour nos 15 premiers jours de voyage, de la Bretagne au Portugal. Les voilà de retour sur Bossa Nova pour dix jours en janvier, l’occasion pour l’équipage et son fier navire de faire le tour complet de la Martinique… Captain Hugie reprend la plume pour notre plus grand plaisir !
Ça y est, je crois que j’ai adopté le mindset Bossa Nova : quand les boss me proposent de prendre la plume pour raconter notre tour de la Martinique, je m’y mets avec 8 semaines de retard (mais avec toujours autant de plaisir !), mais pas question d’y couper, voici :
La chronique des Parisiens épuisés par l’hiver en vacances sur Bossa Nova.
L’arrivée
Pauline et moi retrouvons l’équipage au Marin après avoir découvert le « taxico », un mix entre le taxi, l’auto-stop et le bus en retard (ou plutôt sans horaire) : rien de mieux pour vite se rappeler que l’on a enfin quitté la Porte de Clichy, et que c’est les vacances ! Manu et Océane nous attendent de pied ferme et nous emmènent au mouillage, le paysage est dingue, il fait chaud pour un tout début de saison sèche. On boit un premier ti punch et on essaie de tenir le plus tard possible. Le lendemain, on prend notre temps (l’équipage dort 12h par nuit, ça aide à prendre son temps !), on fait les courses et on se baigne dans l’après-midi à Sainte-Anne. Rien de mieux pour vite oublier les derniers mails écrits dans l’avion au boulot pour assurer jusqu’au bout avant de tout lâcher à un moment où tout le monde bosse (et figurez-vous qu’en fait, ça se passe très bien 😉).
Le lendemain, balade jusqu’à la plage des salines pour goûter un poulet boukané et boire une bonne eau de source Didier (un best of local à ne pas manquer).
Les Anses d’Arlet
Le lundi, on part pour une belle nav’ autour des Salines vers la côte au vent, bon bord de près mais on finit par abandonner : pas de visibilité (il peut faire gris aux Antilles !), trop de « casiers », des mini bouteilles en plastique qui relient plein de filets, c’est un peu anxiogène, et le mal de mer de Pauline (pourtant elle n’a jamais le mal de mer : qu’est ce qui lui arrive ??). Du coup, demi-tour direction les Anses d’Arlet, où l’on fera nos premiers snorkelings incroyables surveillés de près par les pélicans, juste avant le coucher de soleil sur l’anse et devant un vieux thonier de Groix qui a fait la traversée. Le lendemain nous partons pour l’anse suivante où se trouve un club de plongée recommandé par Cécile et Nico : on part pour un tour vers la pointe rocheuse pour une plongée de 40min pour Hugues, et une heure pour Océane et Manu, les pros ! ce sera l’occasion de voir plein de beaux poissons et coraux, et aussi de passer dans une sorte de tunnel gardé par 2 murènes. C’est dans cette anse que Pauline et moi allons nager avec nos premières tortues (les « tòtis » en créole) – mais sans s’accrocher pour nager (malgré les bonnes idées du Monde du Silence pour les connaisseurs, pour les autres : https://vimeo.com/131463002 ). Encore une anse le lendemain, plus petite et encore plus belle : l’Anse Noire. On se balade autour de la plage puis le matin, on part en snorkeling un peu loin et profond, jusqu’à croiser une autre tòti, bref c’est sympa.
La Montagne Pelée
Le lendemain nous partons à la voile vers la Montagne Pelée, volcan majestueux au Nord de l’île, en faisant un plein d’eau bien utile pour notre petit confort à bord, eh oui on se lave en vieillissant, c’est fou (Bossa Nova est quand même doté d’une douche 5 étoiles). C’est là que Manu nous dégaine son meilleur plan « plein d’eau », et nous voilà dans une sorte de marina clandestine planquée derrière le port de commerce de Fort de France, mal amarrés à un ponton en plastique, entourés de plaisanciers qui n’en ont que le nom et ont plutôt l’air de faire le plein de leurs go fast pour rapporter autre chose que du bar ou de la langouste… mais passons, objectif atteint ! Notre Captain a toujours les bonnes astuces et grâce à cela, on profite de l’après-midi au portant en remontant la côte vers Saint-Pierre. Arrivés devant la ville au mouillage, l’apéro sera perturbé par un saut de poisson volant sur le pont, ce qui permet aux Parisiens de vivre un peu comme des transateux, que d’émotions réservées aux touristes à bord de Bossa Nova !
Vendredi 28 janvier, on part au marché de Saint-Pierre puis on attaque le tour du volcan, avec une mer un peu hachée par moments. En arrivant sur la côte au vent, on pêche un beau barracuda [ndlr : relâché, gare à la ciguatera], et le soir nous nous retrouvons dans un endroit de rêve assez inattendu car la côte au vent que nous découvrons est plus agitée, à l’abri de la presqu’île de la Caravelle : la baie du Galion. Le point de départ idéal pour une journée de rando le lendemain.
La côte au vent
Le samedi est d’abord l’anniversaire d’Océane, et on fixe un programme de rêve : grande rando autour de la presqu’île, et bon resto en fin de matinée. Mais on ne s’arrête pas là et on en profite pour aller surfer à la plage de l’Anse l’Etang ! Manu et Océane s’accrochent et glissent sur quelques belles vagues. Retour à la nuit tombante dans l’anse du Galion, où l’on arrive un peu trop tard, difficile de retrouver notre chemin au milieu des crabes de la mangrove, 3 iPhone seront mobilisés pour que ça ne tourne pas en mauvais épisode de Koh Lanta. Anniversaire sportif pour Océane donc, avec rando de 13km et session surf ! Le dimanche, nous quittons la baie du Galion vers le François, où nous attendent les parents de Manu qui attendent d’embarquer sur Bossa chez un ami, qui nous reçoit avec beaucoup de gentillesse dans sa belle maison, avec de belles histoires, de bon ti punch et un excellent colombo de poulet.
Le lundi, nous partons vers la baignoire de Joséphine, et en passant la pointe au large du François la gîte du bateau nous fait perdre nos pare-battages [ndlr : bouées servant à protéger le bateau des chocs au port]. Une manœuvre peu glorieuse, mais qui a permis de prendre des photos rigolotes, nous donne une belle leçon d’humilité, comme dirait le Cours de Glénans (pas sûr qu’ils valident notre technique de récupération). Arrivés à la Baignoire de Joséphine, on ne comprend pas tout de suite de quoi il s’agit et on explore de petits îlets en espérant y voir des iguanes, malheureusement on ne trouve que des touristes et le décor attrape touristes du Roi Mongin, une figure locale qui fait de l’import-export de touristes rougeauds et bien imbibés sur l’îlet. Evidemment on respectera quand même la tradition du « baptême au rhum » pour démarrer une dernière soirée bien animée et arrosée sur Bossa Nova. Le lendemain matin, Pauline et moi profitons de nos derniers moments sur l’eau puis on se quitte avec Manu et Océane dans un bon resto au François.
– Regarde Brenda, une vague
-Oh Brendon, c’est merveilleuxScène de vie typique, huile sur toile, XVIIe Euh tu trouves pas que la Montagne Pelée fume un peu ? Mouillage Saint Pierre Comment vous m’avez trouvé ? normalement je suis imbattable en cache-cache Désolé Charly… le Baracuda ce sera sans toi ! Petit resto post-rando pour l’anniversaire d’Océane Vous aussi vivez une aventure all Exclusive avec le roi Mongin dans la Baignoire de Bécassine Contrefaçon du roi Mongin Baignoire de Joséphine Baignoire de Joséphine Presqu’île de la Caravelle
Prochain épisode : la deuxième session Grenadines, avec les parents de Manu !
1 réflexion sur “C’est reparti pour un tour (de Martinique)”
Cela a été une vraie joie de vous retrouver tous chez nos amis après 7 mois de voyage… Vive la jeunesse qui nous partage ses beaux voyages .