La Graciosa et Lanzarote : de la lave, des nouveaux copains Tinerfeños et de la plongée sous-marine

La navigation de Madère aux Canaries était très particulière, puisque c’était notre première traversée à deux ! Bâbord amures avec un vent de travers très stable, nous avons bien avancé en ligne droite pendant environs 35 heures. (Nous en profitons battre notre record sur 24h pour Bossa avec 8,1 Kts de moyenne soit 194 miles (360km) parcourus). Pour autant pas facile pour Océane qui souffre encore du mal de mer de temps à autres, mais l’arrivée nocturne dans une nuit sans lune à La Graciosa en valait la peine : ciel étoilé, mouillage à l’aveugle et surprise au réveil… 

Du 3 au 5 octobre : La petite rigolote de Lanzarote 

Après une nuit de repos bien méritée (et tellement calme, après le tumulte de Madère, que l’on a bien cru que le bateau était posé sur le sable tant il était immobile !), la petite île de la Graciosa nous offre un somptueux spectacle : des paysages lunaires et désertiques à couper le souffle, sur fond d’une fine bruine (à savoir qu’il pleut autant en un an à La Graciosa qu’en une journée de novembre à Nantes…) 

Une petite promenade sur le cratère d’un ancien volcan plus tard, nous décidons d’aller savourer quelques spécialités locales dans un petit bar-restaurant. C’est là que nous faisons la rencontre de Jorge et Jara, un jeune couple de Tenerife en vacances dans le coin. Jorge rêve de bateaux et de voyage, et après trois minutes de conversation nous décidons de les inviter pour l’apéro le soir-même. C’est le début d’une belle amitié ! 

Pour la petite histoire, Jara nous explique le sens du mot Graciosa en espagnol : la petite rigolote (apparemment, les « découvreurs » de l’île ont été très inspirés par cet étrange bout de caillou volcanique à quelques longueurs de brasse de Lanzarote).
Le lendemain, on chille sur Bossa et ça fait bien plaisir ! 

Du 6 au 10 octobre : Marina Rubicon y vino Rubicon 

Nous partons de la Graciosa le 6, direction le sud de Lanzarote, la Marina Rubicon. Dans un décor sans grand intérêt digne de Disneyland, mais pour une escale technique bien nécessaire : notre dernière Marina était celle de Cascais, Portugal, nous avions donc un mois de lessives de retard. C’est ça aussi la beauté du voyage : transformer le bateau en buanderie et exposer nos culottes et nos T-shirts mouillés aux yeux compatissants des autres voyageurs qui savent de quoi on parle.
D’ici, nous espérions louer une voiture pour faire le tour de l’île, mais c’était sans compter sur un effet inattendu de la pandémie : une pénurie de voitures de location aux Canaries, les loueurs ayant rapatrié une partie de leur parc sur le continent et n’ayant pas anticipé le redémarrage du tourisme. 

Le 8, nous quittons la marina pour un petit mouillage sympa à proximité, la Playa Papagayo (en quelques mots : des plages de sable fin, des criques secrètes et des nudistes). D’ici, nous réfléchissons à une bonne façon de passer la semaine à Lanzarote sans pouvoir se déplacer librement sur l’île. 

Pas de panique, Jorge et Jara arrivent à la rescousse ! Nos nouveaux amis sont en vacances à Lanzarote et proposent de nous accueillir et de nous faire visiter l’île. De la maison de l’artiste César Menrique aux Cuevas de los Verde (les deux étant, concrètement, des bulles de lave d’une éruption volcanique du XVIIIe), en passant par le délicieux restau de poissons el Amanecer, nous découvrons toute l’île en deux superbes journées.

Du 11 au 13 octobre : Le Grand Bleu, ou de l’importance de bien décompresser

On se lance… Après avoir beaucoup dit « Quand on sera aux Canaries, on fera de la plongée », eh bien ça y est, nous sommes aux Canaries, nous avons du temps pour cela et l’immense panneau Rubicon Diving Center, à l’entrée de la marina, semble nous appeler. C’est le moment ! On décide d’y aller franchement, en ne commençant pas par une initiation, mais en faisant un stage intensif de 3 jours dans le but de passer notre premier niveau et de devenir des Open Water Divers (des plongeurs, quoi). 

C’est une vraie révélation, un nouveau monde qui nous ouvre ses portes. Poulpes, raies et pléthore de poissons de toutes formes et couleurs nous accueillent. Océane chope une otite au passage (pardon, un barotraumatisme de l’oreille) mais s’en fiche parce que quand même, ça en vaut vraiment la peine.

Après ces belles expériences, nous quittons Lanzarote pour un bref mouillage à la Isla de Lobos, entre Lanzarote et Fuerteventura. Eau turquoise, et encore des poissons à observer en snorkeling pour prolonger l’expérience des jours précédents. Petit coin de paradis, surtout avant 10h et après 18h, quand les jet-skis et charters sont partis. 

Nous partons de nuit pour Gran Canaria, où nous rejoindrons les parents d’Océane. Mais ça, c’est le prochain épisode !

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