La transat se prépare : speed meeting sur mer calme

Du 5 au 12 septembre.

Près d’un mois s’est écoulé entre cette fameuse semaine avec notre potentiel équipage transatlantique et le moment où Manu et moi prenons enfin le temps d’écrire ces lignes, attablés en terrasse d’un café muito tìpico dans un village de pêcheurs à Madère. Les jours s’écoulent plus vite que prévu dans ce petit coin de paradis !

Manu est revenu à Cascais de sa parenthèse française le dimanche 5 septembre, accompagné de Cécile, Alban et Quentin. Le temps de faire les courses pour la semaine le lundi matin, et nous filons, direction le Sud (où le temps dure longtemps…) !

Et le temps fut long, en effet… En navigant exclusivement au près (c’est-à-dire que le peu de vent dont nous disposions nous venait d’en face, ce qui tend à rallonger les distances), nous avons parcouru près de 350 miles (648km) en 6 jours avec un vent compris entre 4 et 12kts (7,4 et 22kmh). Nous avons accosté une seule fois, dans la ville de Sagrès (le vent ne nous ayant pas permis d’atteindre Faro).  

Cette configuration était idéale pour remplir l’objectif de la semaine : apprendre à se connaître ! Car l’équipage avait une particularité : ses membres ne connaissaient que le Capitaine ! 

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A Sagrès donc, à la mi-temps, les langues se sont déliées pour un débrief où chacun et chacune a pu exprimer ses ressentis et ses craintes quant à la perspective de passer trois semaines ensemble en décembre. Interrompue par une navigation de nuit sous les étoiles (la lune étant absente toute la semaine), la discussion a repris à la fin de l’aventure, au retour à Cascais. Conclusion : « je vous déteste maximum à 15% autrement dit, je prends sur moi 15% du temps, et si on multiplie par 1,852 pour obtenir le score en transat ça fait du 27,78% : bref tout va bien. »

Chacun se laissera quelques semaines pour réfléchir à sa venue ou non sur cette aventure. Ce  n’est en effet pas seulement un défi humain, c’est aussi une logistique toujours un peu compliquée à faire rentrer dans nos vies de terriens : se rendre au Cap Vert par temps de covid, gérer ses contraintes familiales et professionnelles etc. bref RDV début décembre pour connaitre la composition définitive de l’équipage !

Ainsi Bossa Nova aura revêtu bien des formes au cours de cette semaine : club de rencontre, chorale, restaurant cinq étoiles (grâce à la merveilleuse cuisine de Cécile et Quentin, aidés par le commis Alban), parc aquatique avec la découverte du jeu de la balançoire… Mais aussi expédition d’observations de cétacés, avec pour la première fois la visite de grands dauphins (nous ne voyions jusqu’ici que des dauphins communs) et, pour Manu et Cécile qui avaient la chance d’être éveillés à ce moment-là, l’apparition d’une baleine à 100m du bateau ! On vous laisse sur cette belle image et, promis, on publie bientôt la suite des aventures de Bossa Nova !