Grand départ et Golfe de Gascogne

10 août 2021 – Départ de Quiberon, cap vers le Sud !

8h : Le jour se lève sur le Port d’Orange quand retentit un réveil sur le mouillage calme. Ni une ni deux, l’équipage récemment formé pour le début de la descente de l’Atlantique se lève pour rejoindre Port Haliguen et faire les derniers préparatifs (en fait, surtout du ménage, car tout le reste est fin prêt). Il faut aller vite et assumer la soirée de la veille : dîner à l’incontournable Birgorn’eau où nous avons mangé quelques galettes avec l’équipage de la Water Seavic, venu passer la dernière soirée avec son captain Manu (remplacé depuis avec succès par un pilote automatique, no comment…), tout en écoutant un très beau concert mixant bal du 14 juillet (biiiiiigorn’eau-o-o-ooooooo-ooooo) et manif anti pass sanitaire (mais très bon enfant).

15h : Après un petit verre sur le bateau de Guénolé et Jean-Paul, c’est le moment de larguer les amarres ! Grande émotion pour Océane et Manu qui partent pour 14 mois, partagée par Pauline et Hugues qui complètent l’équipage jusqu’à Lisbonne. Dès la sortie du port, ambiance départ du Vendée Globe : nous sommes submergés par les bateaux accompagnateurs, 2 trimarans, un zodiac, et un kelt, rien que ça !

De gauche à droite : Pauline, Océane, Manu et Hugues © Guénolé et Jean-Paul

La météo est excellente (8-10 nœuds (environ 15kmh) de nord-est pour descendre plein sud pendant 3 jours, ça rassure pour un premier Gascogne) et l’on file vers la pointe de Belle-Île pour envoyer le spi et saluer Mathias, un grand marin venu d’Espagne pour nous saluer sur un bateau accompagnateur.

Puis c’est le début d’une belle traversée. On s’éloigne vite, la houle devient longue (ce qui fatigue un peu les plus sensibles, mais sans gravité grâce aux lunettes anti mal de mer révolutionnaires que l’on ne peut que recommander à nos lecteurs les moins soucieux de leur style – voir photo ci-jointe).

10-12 août – Le Golfe de Gascogne

Le bateau s’échappe à 7 nœuds (13kmh) sous spi, puis 5 sous Grand voile + génois pour la nuit. Les quarts de nuit démarrent, un peu longs la première nuit (merci Manu d’avoir laissé l’équipage faire une grasse mat’ !). Le lendemain, moins d’air et une vitesse réduite qui nous fait perdre un peu de temps. On essaie de pêcher (un thon bien sûr !) mais heureusement ça ne mord pas (il nous manque quelques bons tutos pour être prêts à se battre contre ce genre de bestioles). Pendant les 58 heures de traversée, beaucoup d’adaptation à un rythme hors du temps, beaucoup de bonne cuisine (on remercie Thomas et son père pour les légumes) et de playlists « chill ». Bref, on n’était pas malheureux de ne pas trop se battre pour cette première sur ce Golfe de Gascogne souvent redouté.

On retiendra les dauphins, les bateaux de pêche espagnols qui croisent au-dessus de la faille (on quitte le plateau continental pour 4000m de fond), 2 nuits en mer d’affilée pour la première fois pour tout l’équipage, 30h de spi d’affilée (sans GV, on l’ignore souvent mais c’est beaucoup plus facile), et l’arrivée à 23h à San Vicente de la Barquera, un port de pêche de Cantabrie (côte Nord espagnole). Port vraiment authentique, avec une belle église sur le chemin de Saint Jacques, mais pas du tout fait pour Bossa Nova. Nous nous sommes mis à couple d’un bateau de pêche qui nous a réveillés à 6h pour partir, puis 1h à un ponton peu profond avant de se mettre un peu à risque au mouillage (beaucoup de courant, pas de fond, peu de place : le combo toujours gagnant), mais pour une bonne raison : visite le Castillo local et tremper quelques churros dans un chocolat chaud. Départ de San Vicente dans la foulée pour le port suivant, plus équipé pour nous reposer.

Signé Captain Hugues

5 réflexions sur “Grand départ et Golfe de Gascogne”

  1. Claudette HUSTACHE

    Quel plaisir de suivre ce beau voyage…même si je ne comprend pas tout (références techniques) Papi se joint à moi pour t’embrasser trés fort…..

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