Nous quittons la Guadeloupe le 22 mars et devons être le 27 à Saint-Martin pour retrouver Caroline, Etienne-Marie et Clément, des amis de Manu. Ce qui nous laisse… 5 jours pour visiter deux îles à côté desquelles on a absolument envie de s’arrêter : Antigua et Barbuda. L’escale est courte, mais magique : ces deux îles anciennement britanniques composent aujourd’hui une nation indépendante, Antigua étant la plus peuplée et touristique des deux.
La journée de navigation entre la Guadeloupe et Antigua est très belle, nous arrivons au mouillage de Freeman Bay pile poil pour le coucher du soleil. Le lendemain matin, des tortues viennent nous saluer autour du bateau, c’est toujours un bonheur ! Après d’interminables formalités administratives à l’étonnant port de Nelson Yard, ancienne base militaire du XVIIIe, nous partons nous promener dans les hauteurs de l’île au fort de Berkeley. Là-haut, surprise ! Un gros geyser dans l’eau nous interpelle, on regarde plus attentivement… Des baleines à bosse ! Au moins deux, peut-être trois ou quatre. C’est la première fois que nous en voyons, nous sommes émus…
On s’offre encore un petit mouillage le lendemain du côté de Green Island, à la côte au vent de Antigua : tortues et nombreux poissons nous attendent en snorkeling, mais il faut être attentifs : ici, dans ce mouillage finalement assez peu fréquenté, les tortues sont particulièrement timides et se sauvent à toute allure !
Le lendemain nous partons pour Barbuda. Les 30 milles (55km) sont avalés à 8,5 nœuds de moyenne (15km/h) : on voit que la coque de Bossa Nova est toute propre, ça change tout !
L’arrivée au mouillage de Spanish Point nous coupe le souffle : après un périlleux slalom entre les rochers à fleur d’eau, on arrive dans un immense lagon : eau turquoise à perte de vue, plage de sable blanc absolument déserte… Bossa est tout seul avec un autre bateau. On discute avec les propriétaires : ils comptaient rester une nuit, ils sont là depuis une semaine… On serait bien tentés de faire pareil, si on n’avait pas rendez-vous à Saint-Martin dans un peu plus de 24h. Manu s’offre la meilleure session de kite-surf du voyage, nous explorons un peu les fonds, puis il est temps de partir. La journée du 26 est consacrée à une expédition sur l’île de Barbuda, pour tenter de faire les formalités de sortie du territoire. En chemin nous croisons un dauphin solitaire qui nous accompagne un petit moment, et un énorme requin de 3m dont nous n’avons pas le temps d’identifier la nature… En tous cas, gentil ou pas, on n’a plus trop envie de se baigner pour en avoir le cœur net.
Une agréable navigation de nuit vent arrière sous un ciel étoilé sublime nous fait rêvasser : la transatlantique aurait pu ressembler à ça…
Nous arrivons le 27 au matin à Saint-Martin, île franco-hollandaise malheureusement souvent balayée par les tempêtes tropicales et les ouragans. On y retrouve les amis de Manu. C’est parfait : ils souffrent du décalage horaire, et nous souffrons du manque de sommeil de la navigation de nuit ; nous sommes ainsi parfaitement accordés en termes de fatigue ! Avec ce nouvel équipage, c’est parti pour une semaine entre Saint-Martin, la petite île de Tintamarre et l’extravagante Saint-Barthélémy. Avec du snorkeling évidemment (je rencontre une magnifique raie léopard !), du kitesurf pour Manu et Clément, pas mal de ti punchs et de repos pour nos amis qui n’ont pas pris de vacances depuis bien longtemps et sont ravis de décompresser sur Bossa Nova ! Nous les ramenons à Saint-Martin le samedi suivant, pour récupérer dès le lendemain Solenne et Alban, la sœur et le frère de Manu.
Prochain épisode : une deuxième virée à Saint-Barth, en famille !